Y’a des journées où je me roulerais en p’tite boule et j’attendrais que les heures passent pour me lever la nuit. Pas pour une raison particulière, pas de peur, de doutes ou de soucis. Plutôt un besoin de paix, de silence, de tranquillité. Il s’en passe, des affaires, dans une journée.
Le bruit du frigo, du trafic, la sonnerie du téléphone et des notifications incessantes. Les aboiements, la télévision, les obligations, les responsabilités, la liste de choses à faire et la vaisselle dans l’évier. Le poil de chat sur le plancher, le lavage à faire, le retour d’appel et le courrier à aller chercher. Le livreur d’Amazon, la tondeuse du voisin, le regard réprobateur d’un inconnu, la micro-attaque passive-agressive d’une personne proche, la petite et la grande aiguille de l’horloge qui avance, le reflet dans le miroir.
Tout ça, c’est rien. Et des fois, c’est trop.
Trop stimulé, trop de sollicitation. Pas en général, juste pour aujourd’hui. Juste des fois.
Et quand ça arrive, j’me roule pas en p’tite boule et je n’attends pas que les heures passent pour me lever la nuit. Oh, j’le pourrais, mais je tiens à profiter avec gratitude de chaque instant qu’il m’est donné de vivre. Donc ces jours-là, je pratique le focus sélectif. Je vois la vaisselle : Je lis un livre. Je ferme la télévision ou la sonnerie : je continue de méditer. Je connais ma liste à faire par cœur : je fais une sieste. J’irai chercher le courrier demain : Je fais des étirements et du Qi Gong. Quand je vois mon reflet dans le miroir j’me fais un sourire et un clin d’œil : j’suis encore là, debout et aujourd’hui m’appartient.
Je regarde autour de moi. Surtout, je ressens autour de moi. Est-ce que ces endroits, ces personnes, ces situations me font du bien (m’enthousiasment, me nourrissent, m’élèvent) ou est-ce qu’elles me font du mal (me nuisent, m’épuisent, me rabaissent)? J’ai appris à ne choisir que ce qui est sain dans ma vie. À refuser ce qui est malsain. Peu importe c’est où, c’est qui et c’est quoi. Mon baromètre intérieur est mon meilleur allié. J’ai appris à l’apprivoiser et à agir en conséquence.
Ces journées où je me sens sur-stimulée, envahie et sous pression, je ralenti. J’arrête même. Je respire et j’écoute ce que mon cœur, mon corps et mon âme me chuchotent. Et je fais ce dont j’ai envie. Quand je fais ça, c’est moins lourd, moins dur, moins pénible. Le temps passe, je veux en profiter. Chaque chose, chaque endroit et chaque relation en son temps. J’ai appris à ne plus forcer, ni tirer ni pousser. Et je m’en porte beaucoup mieux.
Je doute encore parfois. J’ai encore peur parfois. Parfois, je ne sais pas quoi faire et ça me torture. Et j’ai compris que ça fait ça quand j’essaie de vivre en suivant ma tête, mon rationnel. Quand je suis mon instinct, mon intuition et la sagesse de mon Essence qui SAIT sans « savoir », il n’y a plus de doute, de peur ou de torture. La clarté y est. Reste à faire le choix d’activer le mental/rationnel ou de suivre cette sagesse. Le choix est mien. Puis, je dors plus ou moins bien selon le choix que j’ai fait 😉
Sans prétention et en toute transparence, ceci est ma façon de vivre. Il y a autant de façons de vivre que de personnes qui vivent sur cette Terre. L’important, je crois, est de trouver la façon qui nous convient, en toute souplesse et d’être au dehors ce qu’on est en dedans. Ça, c’est de l’équilibre, de la cohérence et du bien-être dans les douces et les moins douces journées.
Stephanie
Avez-vous des journées où tout semble trop? Comment réagissez-vous?
Comment vivez-vous ça?
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